/visuels_fond/retrait%c3%a9/bien-vieillir-v2.jpg)
Vidéo conférence "Les clés pour rester actif à la retraite" : transcription textuelle
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Bonjour à tous !
L'Assurance retraite Île-de-France et son partenaire Prévention Retraite Île-de-France sont très heureux d'échanger avec vous pour cette conférence "Les clés pour rester actif à la retraite".
"Rester actif à la retraite", ça veut dire plusieurs choses. Déjà, ça veut dire construire un quotidien différent pour rester actif tant socialement que physiquement.
Ça veut également dire poursuivre les activités qu'on pratiquait déjà ou les pratiquer un peu plus encore et également envisager de nouveaux projets.
Et tout cela, c'est pour arriver à une finalité qui est de rester en bonne santé et autonome le plus longtemps possible. Alors face à cette nouvelle étape de vie que l'on prépare au niveau personnel dès la demande de retraite, on peut aussi être accompagné pour mieux s'y projeter ou pour mieux la vivre. Alors, à qui on s'adresse dans ces cas-là ? Souvent, on s'adresse à son entourage, à sa caisse de retraite mais également à des structures extérieures qui s'investissent sur cette question au quotidien, en proposant aux jeunes retraités différentes approches pour mieux vivre sa retraite.
Nous avons invité plusieurs de ces structures aujourd'hui, et tour à tour, ils vont évoquer avec vous les opportunités qui s'offrent à vous au moment de la retraite et vous présenter leurs différents projets et activités. Ceci étant dit, je vais tout d'abord donner la parole à Mélissa-Asli Petit, qui est docteure en sociologie et dirigeante du cabinet Mixing Generations.
Ce cabinet accompagne de nombreux acteurs économiques, afin qu'ils changent de regard sur les âges et donc sur la retraite.
Mélissa, qu'est-ce qui décrit selon vous l'étape du passage à la retraite ? C'est à vous.
[Mélissa-Asli Petit]
Bonjour à toutes et à tous. Pour entrer dans le vif du sujet sur la question des enjeux du passage à la retraite. Déjà, peut-être revenir rapidement sur qu'est-ce que la retraite. La retraite, c'est un moment de transition entre deux statuts : le statut de travailleur et celui de retraité. On peut bien évidemment remettre en cause le mot de retraite et de retraité mais ça passe d'un statut à un autre et donc, de fait, c'est aussi des organisations de vie différentes où on va transiter, et donc avoir une recomposition totale de son mode de vie, de ses modes de vie.
Mais quand on parle de la retraite, c'est aussi important - et de ces transitions et des enjeux - c'est aussi important de faire un focus sur ce parcours professionnel juste avant, précédent, qui va impacter de fait la transition travail-retraite. Tout d'abord, le fait déjà d'avoir choisi ou pas son départ à la retraite, mais aussi d'avoir préparé ou pas sa retraite. On sait que, plus on prépare et mieux on prépare sa retraite, et bien mieux on se sera organisé et mieux on vivra aussi assez bien son passage et son début de retraite. Il y a aussi un autre point qui est celui de la transition.
Est-ce que dans ma décision de partir à la retraite, je vais pouvoir transiter de ce que je peux appeler en entonnoir, c'est-à-dire, je ne vais pas passer d'une rupture brutale entre du travail à temps plein à une retraite à temps plein. Et donc le fait de transiter et de passer de différents statuts au fur et à mesure du temps vont aussi amener à transiter au mieux à la retraite ces différents statuts.
Ça peut être aussi du travail à la retraite, du bénévolat, d'autres manières aussi d'être dans tous les cas retraités et d'organiser son temps. Mais également, il y a le fait de pouvoir ou par soi-même ou par les autres, d'être, de ce qu'on va appeler une désocialisation professionnelle. D'une certaine manière est-ce que moi, en tant qu'individu, je vais me projeter dans un autre avenir, dans un autre futur, est-ce que je vais rêver d'autres possibles et est-ce que d'autres vont aussi me dire "quand est-ce que tu vas partir ?" Ça peut être perçu très positivement mais aussi un peu négativement et donc tout ça va, je dirais, être des enjeux différents qui vont constituer cette préparation et cette transition. Il y aussi quand-même un bémol et un point sur lequel il faut faire attention, c'est qu'il y a à peu près un retraité sur deux qui ne passe pas par la case travail entre cette transition travail-retraite mais ils vont passer par du chômage, par des maladies, par différentes cases qui ne sont pas cette transition travail-retraite. Et donc de fait quand on a transité et quand les enjeux qui s'ouvrent à nous, c'est cette retraite, ce temps de réorganisation. Cette réorganisation qui est à la fois temporelle mais aussi qui va être en termes d'activités. Vers où et vers quoi je vais donner mon temps ? Et je veux le donner. Vers quels espaces ? Où est-ce que je vais vivre ? Est-ce que je vais vivre là où je réside, est-ce que je vais déménager ? Et si je régresse dans mon domicile est-ce que je vais l'aménager différemment ? Qu'est-ce que je vais faire, par exemple, de la chambre des enfants ? Peut-être m'en faire un bureau ? Quelles activités je vais pouvoir faire, surtout en période actuelle ? Est-ce que je vais faire des activités à distance ? Comment je vais pouvoir rêver différents liens sociaux ? C'est aussi comment les individus vont être ? Peut-être tiraillés - alors le mot "tiraillés", je ne l'emploie pas forcément négativement - mais entre des désirs : qu'est-ce que je désire profondément de faire de ce temps ? Des obligations : est-ce que peut-être je suis aidant d'un parent âgé donc je suis obligé de l'accompagner, peut-être que je peux voir aussi cette relation positivement et dans un désir d'accompagnement, peut-être que je vais aussi m'occuper de mes petits-enfants.
Quels sont mes désirs personnels et des obligations que je vais pouvoir avoir, mais il y a également des questions d'enjeux financiers : comment, dans ce que je désire, pour passer ce temps de la retraite, je peux être dans l'équilibre pour pouvoir, à la fois prendre en compte la finance, les questions de santé, mes obligations et les désirs ? Aujourd'hui, dans l'entrée à la retraite et dans les jeunes retraités qui arrivent, on voit qu'il y a une envie d'être de plus en plus porté vers des activités d'utilité sociale. Je me sens utile socialement, je me sens reconnu, j'ai une place dans la société mais aussi avec un équilibre vers des activités, plus de plaisir pour soi, d'hédonisme mais dans l'utilité il y a aussi des questions de la solidarité : comment on est solidaires les uns les autres, que ça soit avec la même tranche d'âge, peut-être avec des gens plus âgés ou plus jeunes, mais avec aussi le bémol de ne pas avoir de contraintes et donc de pouvoir aussi se lier tout en possiblement se délier quand on le souhaite.
Donc en fait, le passage à la retraite c'est un événement important qui nous amène à transiter d'une étape à une autre, sans forcément avec des reconfigurations qu'il y avait avant et qu'on recrée sur ce début de retraite et qui nous amène à avoir un nouvel horizon temporel sur lequel on peut avoir plein de rêves et d'espoirs. Voilà pour mon intervention. Merci beaucoup.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci à vous Mélissa pour cette intervention.
Je vais maintenant passer la parole à Camille Mairesse qui est responsable du pilotage et du développement du Prif "Prévention Retraite Île-de-France". Donc le Prif est un organisme inter-régimes qui propose aux retraités franciliens, quel que soit le régime de retraite, un parcours prévention en faveur du bien-vieillir, et cela prend la forme d'un parcours qui est composé de dix ateliers : santé, forme, mémoire, activité physique, nutrition et depuis 2020, un atelier numérique. Camille va tout d'abord commencer avec un petit questionnaire sur la façon dont vous avez vécu votre passage à la retraite. Nous vous invitons à y répondre directement. C'est à vous Camille.
[Camille Mairesse]
Merci Judith. Bonjour à tous, alors je ne sais pas si vous voyez le questionnaire...je vous laisse y répondre et puis je commence à vous expliquer en parallèle les choses. Comme le disait Judith, le Prif s'adresse à l'ensemble des retraités parisiens et franciliens. Il vous propose des actions qui ont pour objectif de vous sensibiliser et de vous informer sur les facteurs protecteurs de votre santé : la santé au sens large. Aussi bien ce qui concerne la mémoire, la forme physique, l'environnement, comme le logement, Mélissa en a parlé, ou les étapes de vie comme le passage à la retraite.
Le Prif déploie 1000 actions de prévention par an en Île-de-France, avec des partenaires experts en prévention et les communes ou les associations qui sont proches de chez vous. Créé et gouverné par les caisses de retraite, le Prif est aussi soutenu par l'ensemble des départements d'Île-de-France et aussi par l'ARS : l'Agence Régionale de Santé dont on entend beaucoup parler en ce moment.
Voilà, je pense que vous avez peut-être pu répondre au questionnaire, on va rapidement regarder vos réponses.
Alors, pour la première question, c'est moitié-moitié. 1 : "Est-ce que vous anticipez ou pas ?". La moitié des personnes dit oui et l'autre moitié dit non. "Est-ce que vous souhaitez faire la même chose ou bien des choses différentes entre votre vie professionnelle et votre retraite ?". Alors là, il y a assez peu de réponses : "je n'ai pas d'idée pour le moment bien", très bien ; "je souhaite poursuivre une activité proche" ; "je veux réaliser un projet de coeur". Ces trois-là sont quasiment à égalité et enfin "je veux profiter de ce temps pour les loisirs" et ça, c'est un petit peu plus fort et ça rejoint ce que disait Mélissa à l'instant.
Et enfin "pour vous, que signifie la santé ?" et là, c'est intéressant, parce que vous avez tous choisi les différents items à égalité, ce qui est plutôt une bonne réponse. La santé c'est global et c'est l'ensemble de ces choses-là. Alors le passage à la retraite, moi, je le comparerais à un voyage et les voyages ils sont effectivement différents pour chacun. Il y en a certains qui vont voyager dans leurs salons, d'autres qui vont aller dans leurs jardins, il y en a qui vont aller à Vesoul, d'autres à Montreuil ou encore à Saïgon. Les voyages sont aussi de différents ordres, il y a ceux qui sont actifs : on court partout, ou ceux qui se reposent sur la plage. Il y a aussi les voyages contraints, qu'on n'a pas désirés et c'est vrai qu'on peut ne pas avoir désiré de passer à la retraite, ou en tout cas pas aussi rapidement, et puis il y a ceux qui ont été décidés, attendus et qu'on a vraiment désirés. Chacun aborde ce voyage à sa manière et je dirais qu'il n'y a pas de bonne manière. C'est peut-être une étape, en revanche, qu'il faut aborder en toute sincérité avec soi-même, parce que si on veut aborder ce voyage, il faut un peu se connaître. Est-ce qu'on aime prévoir ? Est-ce qu'on aime savoir ce qu'on va faire ? Dans ce cas-là, il vaut mieux se renseigner auparavant et vous êtes 50% des gens à dire "oui, j'ai anticipé" et là c'est bien, ça veut dire que ça répond à un besoin de votre part mais on peut aussi parier sur son adaptation, sur son adaptabilité et se dire "maintenant, moi j'aime bien découvrir", "j'aime bien être transporté par la découverte" et dans ce cas-là on peut se laisser porter par les événements en faisant confiance à, je dirais, sa manière de piloter son navire. Voilà, donc chacun sa manière, mais en tout cas l'enjeu pour tout un chacun, c'est de profiter de cette nouvelle étape. Mélissa le disait, aujourd'hui, il y a une forme d'hédonisme par rapport à la retraite. Ça ne veut pas dire qu'on ne s'occupe pas des autres, ça ne veut pas dire que on n'est pas attentionné, mais on souhaite profiter de cette nouvelle étape et en profiter en toute autonomie ; et plus globalement pour la société, l'enjeu pour bien vivre la transition démographique actuelle, c'est de faire en sorte que l'âge de l'espérance de vie en bonne santé rejoigne l'âge de l'espérance de vie tout court. Si possible, mourons, mais en bonne santé. C'est pour cela que les caisses de retraite organisent l'ensemble de ses actions de prévention.
Je vous l'ai dit, il y a des actions de prévention spécifiques sur le passage à la retraite et on va en parler. Il y a aussi des actions de prévention sur l'informatique, sur l'activité physique, la mémoire ou sur l'environnement, l'aménagement du logement...On va parler rapidement de tout ça mais en premier : qu'est-ce que c'est que "Tremplin", l'atelier dédié au passage à la retraite ? C'est un atelier qui est réalisé en partenariat avec la Mutualité Française Île-de-France, ainsi que des associations comme "L'ADAL", "France bénévolat", "Soliha" et "Nouvelles voies", qui sont partenaires du Prif. Elles s'adressent à toutes les personnes qui viennent de prendre leur retraite ou dans l'année et elle a pour objectif de donner à ces personnes des clés pour aborder sereinement cette nouvelle étape. Comment ? Ces actions se déroulent en six demi-journées, avec un groupe d'une douzaine de personnes toutes jeunes retraitées. On y aborde toutes les questions dont a parlé Mélissa, des questions que vous vous posez, aussi bien sur des aspects de santé, des questions administratives, juridiques mais aussi des questions sur les projets que vous souhaitez entreprendre ou sur les pistes que vous pourriez creuser.
L'intérêt de ces ateliers, c'est de se poser les bonnes questions et d'arriver à se mettre dans une dynamique positive, pour envisager cette période de la manière la plus sereine mais la plus constructive qui soit. Alors, que ce soit sur la santé, les projets qu'on souhaite entreprendre, savoir si on va rester dans le même appartement, toutes ces questions sont abordées avec des personnes qui ont des préoccupations proches de vous et puis avec des experts de la prévention et chacune de ces thématiques.
C'est donc un moment de partage, un moment de connaissances mais aussi un moment convivial entre des personnes qui vivent la même étape de vie. Au Prif, nous abordons aussi d'autres thématiques.
Je vais en citer deux qui me semblent primordiales à l'heure actuelle, à l'heure où on est en plein confinement.
Je vous cite : l'activité physique, parce que c'est essentiel même quand on est confiné chez soi pour pouvoir pratiquer une activité physique et puis je vais vous citer aussi l'informatique, parce que vous êtes tous là, derrière votre écran comme moi, donc vous savez qu'il est nécessaire, même primordial aujourd'hui de savoir se servir d'un ordinateur, d'une tablette, ou d'un smartphone.
Donc le Prif a organisé des actions d'activités physiques et des actions d'informatique, toujours en groupe d'une douzaine de personnes où on se retrouve. Alors, actuellement, c'est soit derrière son ordinateur, soit avec son smartphone, soit avec son téléphone tout court, parce qu'on fait des actions à distance et vous pouvez vous inscrire dès à présent. Soit, quand on pourra sortir du confinement, on pourra continuer les actions à distance, soit comme on dit maintenant en présentiel, c'est-à-dire en se rejoignant dans une même salle. Pour terminer sur ces actions, je dirais que toutes ces actions sont financées par les caisses de retraite et les départements, donc vous n'avez rien à payer vous-même.
Et actuellement, comme je vous l'ai déjà dit, tous ces ateliers sont accessibles en ligne et vous pouvez parfaitement entreprendre des ateliers dès aujourd'hui en vous inscrivant sur les sites que je vais vous présenter.
Quels sont les bénéfices de ces actions ? Les bénéfices, on les a évalué auprès des participants eux-mêmes.
Que nous disent les participants ? Que 97% de ceux qui ont suivi l'action "Tremplin" jugent que l'atelier a répondu à leurs attentes, notamment sur la question de la motivation à entreprendre de nouveaux projets.
Cette action les a confortés et leur a permis de prendre confiance en leurs capacités pour entreprendre de nouveaux projets. Enfin, 99% - c'est un vrai pourcentage - encouragent leur entourage à réaliser ces ateliers. Voilà, en conclusion, je dirais que cet atelier est précieux pour la dynamique positive qu'il insuffle auprès des participants et qui pour beaucoup, souhaitent, à l'issue de l'atelier, se revoir. Voilà, pour aller plus loin, vous pouvez soit venir nous rendre visite sur le site virtuel du Prif en ligne sur ce salon, soit vous inscrire sur les sites que vous voyez affichés : le site "pourbienvieillir.fr", le site du Prif et puis enfin vous pouvez aller glaner quelques informations toujours utiles sur "Comment aménager votre logement ?" en allant sur le site "mieuxvivresonlogement.fr". Merci à tous.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Camille, pour cette prise de parole. Je vais maintenant parler avec vous du fait de rester actif à la retraite, qui passe aussi par la transmission de savoirs, de valeurs et d'expérience.
C'est sur cette expertise que s'appuie Cokpit, qui met en relation des experts seniors avec des dirigeants de PME et de start-up, afin que s'opère un partage de compétences, d'expérience et de réseaux.
Camille Maillard, qui est co-fondatrice de Cokpit va vous expliquer comment ce partage entre générations se déroule et ce qu'il apporte tant aux experts seniors qu'aux dirigeants en demande de conseils.
[Camille Maillard]
Merci Judith. Bonjour à tous, je suis ravie de pouvoir partager ce moment avec vous. Je suis Camille Maillard, co-fondatrice de Cokpit. A l'origine de Cokpit, on s'est vraiment intéressés à la transition du passage à la retraite qui, pour certains, lorsqu'elle est préparée et Mélissa en parlait, peut-être moins douloureuse mais pour d'autres, elle peut être aussi douloureuse qu'une crise. Alors, ça peut être une crise temporelle, c'est-à-dire qu'on avait, lorsqu'on travaillait, un cadre temporel qui était lié à la journée de travail et à la semaine de travail et du jour au lendemain, on se retrouve avec cette semaine de sept jours qui est moins cadrée.
Ça peut être une crise sociale : on avait un statut social qui était bien souvent lié à son statut professionnel et on passe du jour au lendemain à un statut de retraité qui est peu valorisé en France, puisqu'on pouvait bénéficier d'un réseau professionnel lié à son travail et puis on se rend compte qu'en fait, ce fameux réseau professionnel, on arrive souvent à l'entretenir l'année qui suit la retraite : l'année de transition mais on a peut-être du mal à le faire perdurer dans le temps et donc on doit se recréer une sorte de réseau, qui peut être plus ou moins professionnel mais en tout cas, un cercle social pour maintenir vraiment ce lien social.
Un chiffre qui est très important, c'est que chaque année, il y a 120 000 Français anciens cadres, anciens chefs d'entreprise, qui souhaitent continuer à travailler à temps partiel ou à temps plein mais de manière flexible. Alors, pourquoi est-ce que ces personnes souhaitent continuer à pouvoir avoir une activité professionnelle ? La première raison, c'est pouvoir s'investir dans un projet qui a du sens. La notion de sens et d'utilité est très importante. La deuxième raison, c'est la notion de transmission. C'est vrai que ces personnes, vous, jeunes retraités, vous avez acquis une expérience et une expertise énormes de plus 30 années et il y a vraiment cette notion qui est importante, de pouvoir transmettre et rendre ; valoriser en fait cette vraie expérience, cette expertise, et la mettre à disposition des plus jeunes générations. Il y a bien évidemment la notion de "garder du lien social", qui est très importante et puis pour certains, il y a également la notion de compléments de revenus qui peut venir, qui peut être en jeu.
Chaque année, c'est 120 000 Français et pour autant, il y en a que 10 % d'entre eux qui, factuellement, continuent à avoir une activité professionnelle, faute de solution qui corresponde à leurs besoins. C'est pour ça qu'en fait, avec Cokpit, toutes ces compétences, toute cette expérience, on a décidé de la mettre au service des petites structures françaises : des TPE, des PME et des start-up. Il faut savoir qu'il y a deux tiers des dirigeants de PME qui disent manquer d'accompagnement, manquer de compétences. Et pourtant, dans ces deux tiers des dirigeants de PME françaises, il n’y en a que 20 % qui ont déjà fait appel à des structures de conseil. C'est pour ça qu'avec Cokpit, on a vraiment souhaité mettre toute cette expérience, toute cette expertise de ces jeunes retraités au service des petites structures françaises.
Alors, concrètement, Cokpit qu'est-ce que c'est pour les jeunes retraités ? Cokpit, c'est d'abord l'occasion de transmettre son expérience, transmettre son expertise, avoir une utilité et de l'impact social. Et puis Cokpit, c'est également rejoindre une communauté, puisque à date, on a un peu plus de 200 experts que l'on appelle "jeunes retraités", qui peuvent du coup échanger entre eux.
Alors, échanger entre eux de deux manières : bien évidemment physiquement quand ça l'est possible, puisqu'on a des apéritifs de communauté, des moments de partage, d'échange. Et puis virtuellement. Cette année nous a obligés à nous transformer, à réinventer aussi des outils pour pouvoir garder du lien social malgré le confinement et ces outils, c'est notamment des moments qu'on a créés, ce qu'on appelle les "Morning coffee", c'est-à-dire des moments d'échanges mensuels en petit comité, entre différents membres de notre communauté.
Avec Cokpit, j'ai vraiment voulu valoriser toute cette expérience, toute cette expertise de ces seniors et puis vraiment la mettre au service de ces PME en manque d'accompagnement. En fait, l'apport de Cokpit se retrouve donc sous trois points pour les jeunes retraités et le premier, c'est vraiment cette notion d'utilité, de valoriser toute cette expérience et cette expertise et la rendre utile au profit des entreprises. La deuxième, c'est la création d'une forme de nouveau réseau social post retraite.
On retrouve une communauté avec qui on peut échanger, partager autour de thématiques qui vous rassemblent, de sujets d'actualité et puis de recréer bien évidemment du lien social. Le troisième apport, c'est la notion de sens de valorisation de l'expérience, de l'expertise et puis de pouvoir du coup s'impliquer dans des projets, des missions qui sont en fait des missions flexibles, puisqu'en fait, ce sont des missions qui sont en général de quelques jours par mois ; certaines plusieurs jours par semaine mais on reste sur des missions au sein de l'entreprise qui sont très flexibles.
Plus indirectement, on cherche vraiment à maintenir nos experts dans une actualité, c'est-à-dire qu'on les incite bien évidemment à s'informer, à maintenir un certain niveau de connaissances métier, de compétences, à s'informer ; bien évidemment, à être connectés et pour ça on a pas mal d'outils pour les accompagner. Quelques exemples peut-être, d'entreprises qu'on accompagne grâce à tous ces jeunes retraités, puisqu'on accompagne des entreprises sur toute la France, même si nos jeunes retraités sont pour certains en Île-de-France, pour d'autres, sur toute la France.
Même certains jeunes retraités qui sont en Île-de-France peuvent bien évidemment accompagner des entreprises sur toute la France. On accompagne par exemple une cidrerie en Bretagne sur des enjeux d'optimisation d'outils de production. On accompagne une PME à Montpellier dans la construction et là, on l'accompagne sur la gestion financière et puis on accompagne une association dans le service à la personne, là, pour le coup, dans la structuration de ses ressources humaines.
On couvre donc de très nombreux domaines de compétences, quasi tous les domaines de compétences, tous les secteurs d'activité et chez Cokpit, c'est vraiment cette notion de valorisation de toutes ces compétences, toute cette richesse d'expériences qui a été acquise par les jeunes retraités qui ne doit pas être perdue et mise à la poubelle du jour au lendemain mais bien valorisée pour être transmise à ces entreprises petites et moyennes françaises qui en ont besoin. L'inscription à Cokpit est gratuite. Du coup, bien évidemment, je vous invite à nous rendre visite sur notre stand, lors du salon et puis bien évidemment sur notre site internet si vous le souhaitez : www.cokpit.io Donc, c'est c-o-k-p-i-t.io et puis on prendra contact avec vous avec grand plaisir. D'ici là, on vous souhaite un très bon salon.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Camille, pour cette prise de parole et la présentation de Cokpit. Maintenant, nous allons demander à Laure Alonso de présenter Malle d'Aventure.
Malle d'Aventure, c'est un projet qui a germé après le départ à la retraite d'une personne de l'entourage de Laure et il s'agit d'une box culturelle, construite à partir d'une thématique liée à l'univers d'un personnage historique.
Et à partir de cela, cette box propose des activités permettant de découvrir une région, des spécialités culinaires et des recommandations de lectures, de films et de podcasts. Laure va évoquer avec vous ce projet qui s'adresse aux aventuriers de plus de 50 ans. C'est à vous.
[Laure Alonso]
Merci. Je vais vous laisser présenter, vous le faites très bien ! Donc avant de vous présenter Malle d'Aventure plus en détail, je vais vous parler de l'importance de la découverte et des activités au moment du passage à la retraite. Le passage à la retraite c'est un moment qui est charnière dans la vie. Des personnes, avant moi vous en ont bien parlé.
Et puis ce terme "retraite", il fait quand même un peu bondir quand on l'entend, puisque j'imagine que vous, en tant que futurs ou jeunes retraités, vous n'imaginez pas du tout être en retrait.
Au contraire, beaucoup de jeunes retraités sont particulièrement actifs et font des occupations qui les intéressent pleinement. Dans le cadre de mon projet, j'ai rencontré un jeune retraité un peu hyperactif, Éric, qui m'a dit : "au moment de la retraite, vous pouvez enfin faire ce que vous avez envie de faire" et c'est très important, Camille le disait tout à l'heure, de faire aussi ce qui nous plaît, ce qu'on a envie de faire.
La retraite, ça se prépare, ça s'anticipe et il y a des composantes qui sont très importantes à prendre en compte dans sa vie de jeune retraité, notamment pour pouvoir avancer dans l'âge, tout en restant en bonne santé.
Là, je vais demander à la régie de mettre le questionnaire, d'afficher le questionnaire. Donc j'ai une question pour vous. Il n'y a pas de mauvaises réponses. Il y a surtout plusieurs réponses que vous pouvez donner.
"Quels éléments, pour vous, contribuent au bien-être ?" Alors il n'y avait pas de mauvaises réponses.
Tous ces éléments concourent vraiment au bien-être, peut-être à l'exception des séries Netflix mais ça dépend, parce que si vous regardez des séries ou des films dans une langue étrangère, c'est quand même une façon de travailler, de faire une activité, puisque vous travaillez votre compréhension d'une langue et on revient dans la stimulation intellectuelle.
Malle d'Aventure s'inscrit dans ces différentes composantes.
On les a intégrées dans la construction de notre solution, d'ailleurs une solution qu'on a coconstruite avec des ambassadeurs qui sont des jeunes retraités, pour proposer une box qui leur corresponde et qui les intéresse. Notre mission, Malle d'Aventure, c'est d'inspirer et d'instiller un élan aux jeunes retraités pour qu'ils développent leur forme, leurs réseaux et leurs connaissances, en étant actif et en prenant du plaisir.
Concrètement, la Malle d'Aventure, c'est une box trimestrielle ; une box qui est culturelle pour les jeunes retraités curieux et un peu aventuriers et puis c'est également l'animation d'une communauté. Je vous propose qu'on passe un petit film que j'ai préparé pour vous présenter justement la Malle d'Aventure. Donc vous l'aurez compris, c'est une box trimestrielle qui vous invite à la découverte, qui veut éveiller votre curiosité autour d'un auteur, d'une région de France et d'une activité.
La première box est dédiée à Stevenson, que vous avez sûrement lu dans votre enfance, puisqu'il a écrit "L'île au trésor" mais également "Voyage avec un âne dans les Cévennes". L'idée, c'est vraiment de stimuler votre curiosité en allant lire le livret sur Stevenson et les écrivains marcheurs, de vous donner envie d'aller visiter la région et de la découvrir à travers les recettes de cuisine et puis aussi vous donner envie de passer à l'action et de réaliser l'activité. Vous allez peut-être me dire que, en ce moment, les voyages ne sont pas trop d'actualité. En effet, mais de toute façon, je ne vous aurais pas recommandé d'aller dans les Cévennes en hiver, et puis, nous, notre défi actuellement, c'est que vous puissiez vous évader depuis chez vous, puisque en lisant le livret sur Stevenson et les écrivains marcheurs, vous vous évadez avec Sylvain Tesson, qui a traversé la France sur les chemins oubliés, vous suivez également Alexandra David-Néel, qui a marché pendant 14 ans pour rejoindre Lhassa au Tibet. On vous emmène aussi en Australie et sur la banquise, mais bon, je ne vais pas non plus tout dévoiler et puis vous évader également avec les recettes et les herbes de la région.
Chaque trimestre, c'est un nouvel auteur, une nouvelle région, une nouvelle activité, qui sont abordés.
Si vous avez des questions ou si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à me rejoindre sur le stand de la Malle d'Aventure dans le hall de la Cnav. Je vous remercie.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Laure, pour la présentation Malle d'aventure. Alors, on va passer à un autre projet, qui a pour moteur de mettre en avant le fait que la vie ne s'arrête pas à la retraite. C'est celui d'Alphonse, représenté par Thibault Bastin, qui en est co-fondateur et le cœur du projet est d'accompagner les jeunes retraités dans cette nouvelle étape de vie, en proposant des activités, des échanges avec d'autres retraités pour partager leurs différentes expériences et des échanges aussi intergénérationnels autour d'enjeux de société qui sont d'actualité, comme l'écologie, l'égalité hommes/femmes ou le numérique. Cette communauté compte aujourd'hui 60 000 alphonses et alphonsines, ce qui prouve que la retraite va de pair avec l'ouverture aux autres. Thibault va vous parler de cette grande communauté. Thibault, c'est à vous.
[Thibault Bastin]
Merci beaucoup. Je suis Thibault, un des deux co-fondateurs d'Alphonse, et je vais vous présenter notre activité. Tout d'abord, un grand merci à l'Assurance retraite Île-de-France et au salon pour ce format digital. On espère que l'an prochain on vous retrouvera toutes et tous en physique.
Du coup, sur la slide suivante, Alphonse, c'est une communauté de jeunes et de moins jeunes. Concrètement, c'est un projet qu'on a lancé en 2016 avec Barthélémy. Là, vous voyez une partie de l'équipe sur la photo. C'est 10 jeunes qui, aujourd'hui, sont bien décidés à accompagner notre communauté de 60 000 futurs ou jeunes retraités, donc nos alphonses et nos alphonsines, à destiner une retraite qui leur ressemble. Donc ça fait quatre ans qu'on entend dire beaucoup de choses sur la retraite et donc on a fait comme les participantes précédentes deux petits quiz qui vont être très rapides, pour avoir votre point de vue sur la retraite.
Le premier quiz, ça va être pour justement savoir selon vous, donc il y aura quatre choix, "quel est le cliché négatif sur la retraite que vous ayez le plus entendu ?", que ce soit au sein de l'entreprise ou parmi vos proches ou même avec votre famille. Donc du coup vous allez pouvoir voter soit 1 : "à la retraite, on est tout seul" soit 2 : "à la retraite, on n'a plus rien à faire et on s'ennuie", soit 3 : "à la retraite, on devient un "c'était mieux avant"", ou "à la retraite, on est carrément dépassé par la technologie". Du coup, vous pouvez voter rapidement à une des quatre options. Alors, donc du coup, au niveau des votes, c'est assez partagé. On voit finalement un cliché sur la technologie, alors que les personnes, les plus de 600 000 personnes qui arrivent à la retraite maintenant, sont des personnes qui pour beaucoup, comme vous, ont utilisé l'outil digital dans la carrière et l'autre, c'est "on n'a plus rien à faire", alors que chez Alfonse, on pense que justement, la retraite, c'est le moment parfait pour finalement passer son temps, pour exprimer sa créativité, s'engager pour les autres, continuer à apprendre mais tout ça on y reviendra juste après et sur la slide suivante, il va y avoir aussi quatre très courtes questions et ça va être quel est le cliché -par contre positif, donc l'aspect positif de la retraite, qui vous donne le plus envie.
Donc la première possibilité, ça va être "à la retraite, on fait enfin ce qu'on veut", la deuxième c'est "à la retraite, on est libre aussi de faire tous les jours la grasse mat si on veut" ou sinon de "prendre enfin du temps pour soi" ou tout simplement -et je pense que les réunions aujourd'hui, on en a un peu marre, surtout tout le temps en visio- donc "à la retraite, on peut enfin choisir ses réunions" et on peut passer du coup au sondage. Et donc là, le but, c'est de savoir parmi les quatre possibilités qu'est-ce qui vous fait le plus envie à vous, sur la retraite et donc du coup, là, on a une grosse partie des résultats qui va sur du temps pour soi.
Nous, sur ces quatre dernières années, ça relève bien ça. Le mot, je pense, que j'ai le plus entendu depuis que j'ai co-fondé Alphonse, c'est le mot "liberté", donc le mot de prendre du temps pour soi, de faire envie, de faire ce qu'on veut finalement sur la retraite et de s'enlever les contraintes, ce qui rejoint aussi la deuxième partie qui est "on est enfin qui on veut". Du côté de l'équipe Alphonse, on a une conviction, c'est que la vie ne s'arrête pas à la retraite et on en a déjà parlé avant mais on rejoint tout à fait les propos où dans une société où on a souvent tendance à définir une personne par son travail, le résultat c'est mathématique, c'est que du coup quand on est retraité, on peut se sentir mis à l'écart et chez nous, chez Alphonse donc, on pense que c'est exactement le contraire et que la retraite est le moment parfait pour exprimer librement sa créativité.
Donc du coup là-dessus, on va avoir le témoignage d'un Alphonse, donc un membre de la communauté. Dans ce témoignage, on voit bien qu'il y a besoin d'un accompagnement comme le Prif en parlait tout à l'heure. C'est très important, parce que comme d'autres transitions de vie : la naissance d'un enfant, le passage des études au monde professionnel, c'est beaucoup de choses qui vont changer dans la vie et malheureusement, le problème, c'est que c'est une transition de vie qui est souvent mal accompagnée. Là, on a fait une étude auprès de plus de 1000 Alphonses et Alphonsines de la communauté et donc on va se quitter sur des pré-retraités, donc des salariés en fin de carrière. Les 74 %, donc une très large majorité, pensait souvent ou tous les jours à leur passage à la retraite et de l'autre côté quand on leur demandait "est-ce que vous avez le sentiment d'être accompagné sur cette transition de vie ?". On a une réponse aussi assez forte qui était 51% de ces salariés-là ne se sentaient pas du tout accompagné par leur employeur sur les sujets liés à la retraite et même plus, que c'était un sujet plus tabou. C'est pour ça qu'avec Alphonse, on a construit un programme. Comme vous le voyez : 100% en ligne, en trois étapes et donc durant lequel on va accompagner une promotion de 15 à 20 pré-retraités et on va les faire passer par les trois étapes de la courbe du changement, du coup pour à la fois s'approprier cette nouvelle étape de vie, donc la retraite, ensuite aligner ses besoins et ses envies, finalement revenir à l'essentiel, pour dans un troisième temps, donner vie à tous ces projets.
Donc là, très concrètement, ça va être de mettre en place des projets qui nous tiennent à cœur pour cette transition de vie. Ça fait depuis septembre qu'on a lancé cet accompagnement. Donc sur six semaines, on a accompagné déjà plus de 100 personnes sur cette transition de vie et les gros impacts qu'on voit par exemple, ça va être sur accompagner une personne à mieux comprendre quels sont les changements concrets que la retraite va provoquer, de s'élaborer justement comme on le disait, des projets de retraite qui correspondent à ses besoins ou à ses envies ou encore avoir une vision plus positive du passage à la retraite.
Comme ils en parlent mieux que nous, on peut lire le témoignage d'une participante du programme où on voit justement l'impact sur la capacité à prendre du recul sur cette transition de vie, donc être moins angoissé et au-delà de ça, prendre le temps aussi. On a beaucoup de participants qui nous disent avoir un peu des auto-tamponneuses sur plein de projets qu'ils aimeraient avoir à faire à la retraite mais pas forcément sur la prise de recul et de temps pour les mettre par écrit et pour donc finalement les mettre en place et c'est ça aussi le but du programme, donc de vous accompagner à construire des projets sur cette nouvelle table de vie.
Je vais laisser la place à Benjamin juste après mais comme tous les autres intervenants, j'ai le stand "Alphonse" sur le salon et sinon j'ai mis mon mail personnel, donc du coup n'hésitez pas à m'écrire directement, soit si vous avez question, si vous êtes intéressés pour que vous puissiez vous inscrire sur des prochaines promotions qui démarrent chaque semaine chez Alphonse. Merci beaucoup et à très vite.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Thibault, pour la présentation de ce projet. Je vais maintenant évoquer le passage à la retraite pour vous dire que c'est également un temps que l'on peut mettre à profit pour réaliser ses rêves parce que, soit on n'a pas eu le temps avant et qu'il n'est jamais trop tard pour les réaliser. Donc je vous propose de rêver un peu avec le dernier intervenant qui est Benjamin Zimmer, Directeur délégué de Silver Alliance, qui va vous présenter le projet "Rêves de Seniors". L'objectif de ce projet c'est de permettre à des personnes de 60 ans et plus de réaliser leurs rêves et par la même occasion de se projeter dans des situations qui peuvent procurer par exemple de l'adrénaline, du dépassement de soi, de la satisfaction. Benjamin, je vous laisse présenter l'opération. C'est à vous.
[Benjamin Zimmer]
Bonjour, merci pour cette tribune que vous me donnez. Bonjour à toutes et à tous, bonjour et encore merci à la Cnav et aux organisateurs du salon pour cette prise de parole. Bon, moi si je suis là aujourd'hui, c'est pour concrètement vous rappeler que, en France, il y a plus de 15 millions de personnes qui sont à la retraite et le mot retraite, c'est quelque chose qui est un terme, je trouve, très négatif, qui ne nous permet pas aujourd'hui de se projeter correctement dans une vie, grâce à l'amélioration de notre santé, grâce à l'amélioration de nos conditions de vie, on peut se projeter à 20,25,30 ans, voire plus, après justement être parti d'une vie bien remplie et une vie active. Cette opération qu'on a lancée au cours du mois de mai, avec la Caisse Nationale Assurance Vieillesse, a pour objectif tout simplement de rappeler à tout le monde que si on vieillit avant tout tous les jours et toutes les nuits, on a le droit de rêver.
J'ai vu dans vos commentaires d'ailleurs, un certain nombre de personnes dire qu'effectivement, les retraités avaient une vie bien chargée, bien organisée et c'est vrai. Pour en côtoyer beaucoup, pour justement s'assurer que ce qu'on fait a du sens, a de l'utilité, effectivement, on a autour de nous un certain nombre de retraités qui nous soutiennent ; des gens qui ont 60 ans et d'autres qui ont 100, 102, 103 ans, qui ont eu des parcours de vie complètement ordinaires mais quand on décortique un peu leur parcours de vie, on s'aperçoit que ce sont des personnes extraordinaires. C'est ce message que je voulais faire passer aujourd'hui : que notre société a souvent tendance à être clivante, stigmatisante, à rappeler qu'il y a des gens qui ont profité -et encore plus peut-être dans la crise qu'on vit- d'une situation où il y avait moins de guerres, moins de problèmes mais avant tout ces gens-là, hormis le fait d'avoir quelques années de plus que nous, ils sont avant tout des individus à part entière et donc, il nous semblait assez logique de trouver une opération qui puisse justement remettre un peu tout le monde au centre du débat et qu'ils puissent tout simplement montrer que quand on est retraité, on n'est pas grabataire ; on n'est pas malade, on n'est pas dans la maladie chronique ; en tout cas toutes ces choses négatives elles existent, elles font partie de la vie.
Bien vieillir, c'est bien vivre et c'est écrit dans le mot vieillir : v-i-e-i-l-l-i-r, c'est, à l'envers, "lire la vie" donc ayez bien ça en tête que, à tout moment, on a le droit de se réaliser, on a le droit de se projeter, on a le droit d'avoir des projets, on a le droit de rêver. Donc, à défaut de choisir notre réalité, on est tous confinés, on a tous pas choisi d'avoir le Covid dans nos vies, pourtant il est là.
Est-ce qu'on pleurniche ? Est-ce qu'on attend qu'un vaccin arrive ? Ça, c'est conseillé, mais ça ne nous empêche pas de voir le verre à moitié plein et pas à moitié vide et donc d'essayer quand même de changer le regard qu'on peut porter sur cette réalité et nous, notre travail, c'est de modifier notre façon de l'appréhender, la façon dont on considère les personnes à la retraite. Donc notre conviction, c'est qu'il n'y a pas d'âge pour réaliser ses rêves. Dès 60 ans et ce jusqu'au dernier souffle de votre vie, vous allez rêver. Vous allez rêver de rencontrer l'amour, vous allez rêver de traverser l'Atlantique en aviron, vous allez avoir peut-être des rêves beaucoup moins grands mais tout aussi importants, comme participer à l'éducation de vos petits-enfants ou encore, je ne sais pas, imaginer/écrire un livre. Plein de projets finalement, qui pourraient être aboutis.
On sait que c'est difficile parfois de mener un projet et moi en tant qu'entrepreneur, je peux vous le dire à double titre, mais pour autant il y a des aides, il y a des services, il y a des personnes qui peuvent vous aider justement à accomplir ces projets et peut-être, à défaut de réaliser à 100% votre rêve, en réaliser une partie.
Maintenant, nous sommes convaincus par ça, et c'est la raison pour laquelle on a créé cette opération "rêves de seniors". Donc c'est très simple d'y participer, vous allez sur notre site internet www.revesdeseniors.fr et puis vous y déposez soit votre rêve, soit le rêve d'un proche qui ne sait peut-être pas utiliser internet, qui a peut-être peur de mettre en avant son rêve.
Et puis nous derrière, on essaiera évidemment d'en réaliser. On ne réalisera pas tous les rêves mais ce que je peux vous dire, c'est qu'on a permis à une dame de 82 ans, Maïté, de sauter en parachute là où elle est née, c'est-à-dire au-dessus du bassin d'Arcachon. On l'a fait cet été et moi j'y suis même allé sauter avec elle pour m'assurer que tout se passe bien. Pour autant, si je ne l'avais pas croisée, cette dame, il n'est pas certain qu'elle aurait pu réaliser ce rêve. Pourquoi ? Parce que tout simplement elle ne l'avait pas formulé. Elle pensait que ce n'était pas à sa portée.
Pas à sa portée, parce que, à 82 ans, on se dit peut-être que sauter en parachute c'est risqué, surtout pour Maïté qui a eu des petits problèmes de santé et en particulier à sa hanche. Avec un certificat médical, avec la confirmation de son chirurgien, elle était tout à fait apte à sauter en parachute et donc nous l'avons fait. De la même manière, Jean-Pierre, vous l'avez peut-être déjà croisé parce que Jean-Pierre est quelqu'un qui, dans les salons notamment de la silver économie, est souvent présent. Jean-Pierre, lui, son rêve c'était tout simplement de ne pas perdre une minute à la retraite, donc il aide beaucoup les entrepreneurs à imaginer des produits pour des personnes âgées. Il passe aussi beaucoup son temps à lire, à écrire, à écouter, à passer des conférences. A la retraite, après avoir eu une vie active très importante, il a eu tout ce temps pour se consacrer à son plaisir, qui est l'astronomie. Il a rencontré des tas de personnes, de professionnels. Il a animé des tas de conférences et puis à force, moi, de m'accompagner dans mes activités, un jour, j'ai demandé à Jean-Pierre ce qu'il aimerait faire et il m'a dit "moi, ce que j'aime, c'est vous écouter, entreprendre avec vous". Je lui ai dit "non, moi on s'en fout. Vous, concrètement, qu'est-ce que vous voulez ?" Il m'a dit "bah si vous pouvez me permettre de rencontrer un astronaute, j'en serais très content.
Il se trouve que dans ma famille proche, un de mes cousins connaît très très bien le monsieur que vous voyez là, qui est Thomas Pesquet et Jean-Pierre a pu rencontrer, l'été dernier, Thomas Pesquet. Et puis une autre dame, qu'on a rencontrée lors d'un salon, dans un centre communal CCAS, aux
Essarts-le-Roi, dans les Yvelines. Une dame de 98 ans, à qui on a posé la question "c'est quoi votre rêve, Augustina ?" (son petit nom c'est Tina). Elle nous a dit "eh bien moi, j'ai toujours eu envie de rencontrer Michel Drucker. J'ai pas loupé un seul dimanche à ses côtés depuis des années.
Et donc, on a cherché, on est tombés sur le numéro de l'agence de communication de Michel Drucker et puis un dimanche après-midi, en plein confinement, moi, sur ma terrasse, j'ai reçu un appel d'un Michel à 15h, qui me disait qu'il allait appeler Tina pour converser avec elle et à défaut de déjeuner avec elle et de la rencontrer, au moins avoir une discussion pendant ce confinement.
Ce moment-là a été filmé, un moment où évidemment Tina ne s'attendait absolument pas à recevoir un coup de téléphone de Michel Drucker. Comme vous, très certainement et comme tous d'ailleurs, on reçoit souvent des appels pour nous vendre des tas de choses, des fake news comme on dit et en l'occurrence, c'était vraiment Michel Drucker et elle avait les larmes aux yeux. Donc tout ça pour vous dire que, encore une fois, il ne tient qu'à vous de réaliser vos projets, il ne tient qu'à vous de sortir un petit peu du schéma qu'on nous impose tous les jours dans les médias, dans les journaux, dans la presse sur le rôle qu'on peut avoir en tant que retraité. Là, tous les porteurs de projets qui sont passés là depuis cet après-midi, juste avant moi, vous ont parlé de vous engager dans des associations, de continuer à travailler si vous avez envie de travailler, de vivre avec du plaisir et aujourd'hui ça nous manque cruellement ces relations, toutes ces activités mais ça va revenir, il faut être patient. Il n'y a pas de raison que ça ne revienne pas. Il faut toujours voir les choses du côté positif et donc pour terminer, je vous invite tout simplement à formuler vos rêves et le prochain rêve qu'on va réaliser, c'est le rêve d'une dame qui a toujours voulu rencontrer des gorilles et donc du coup on va lui permettre de réaliser ce rêve-là.
Une autre, qui a toujours eu envie, un autre, pardon, qui a toujours eu envie de monter dans une grue sur un bâtiment assez extraordinaire ou en tout cas une architecture particulière. Ce rêve-là, on va aussi le réaliser, alors qu'on ne monte pas dans une grue, c'est normalement interdit, mais là, on a réussi à avoir les dérogations pour qu'elle puisse, pour qu'il puisse, pardon, réaliser ce rêve. Donc voilà, si vous avez envie de rêver à votre tour je vous invite à vous inscrire. Je ne prendrai pas vos données personnelles, je ne jouerai pas avec ces données personnelles pour vous vendre des tas de produits, moi je fais ça parce que j'y crois beaucoup et vous avez vu dans -alors je ne sais pas si on le voit là- mais en tout cas sur le t-shirt que je porte ou sur les t-shirts que portent Joël et les huit personnes que vous voyez qui sont des personnes qui font partie du comité de sélection des Rêves de Seniors, donc nous, on s'est dit qu'à 35 ans, ce n'était pas à nous de sélectionner les rêves de personnes qui en ont 35 de plus mais que c'était plutôt à des personnes de pair-à-pair de choisir pour elles. C'est pour ça que ces personnes sont dans ce comité.
Donc vous avez Joël -je vous les présente rapidement parce que c'est toujours sympa- Joël, c'est une personne qui a gambadé un peu partout sur la planète et c'est la personne qui est montée le plus haut sur une éolienne au Guatemala.
Vous avez à côté d'elle le plus vieux pongiste de France. Jean-Paul Boudeville qui a 103 ans, qui devait faire les championnats du monde l'été dernier à Bordeaux. Vous avez Bernard qui se cache, parce que Bernard, avec trois copains à lui, ils ont traversé l'Atlantique en aviron. Ils ont battu deux records du monde l'année dernière, à peu près à la même période : le record du monde de la traversée la plus rapide et le record du monde de la traversée avec l'équipage le plus vieux. Donc tout ça pour vous dire qu'on peut faire aussi des choses à plus de 70 ans qui sont incroyables.
Vous avez à côté de lui Marie-France. Marie-France, elle est capitaine de l'équipe de France de football des plus de 70 ans. Vous avez Nicole.
Nicole, une gestionnaire incroyable qui accompagne plein d'entrepreneurs. Vous avez Christian Chenay que vous avez peut-être vu à la télé. C'est le plus vieux médecin de France. Il est intervenu notamment dans beaucoup de maisons de retraite pendant le confinement. Il a été reçu par Monsieur Emmanuel Macron et Brigitte Macron le 1er mai et puis après ça, vous avez Jean-Pierre Joret que je vous ai cité et puis Maïté qui a sauté en parachute.
Qui finance nos projets ? C'est tout simplement la Cnav aujourd'hui, un peu les membres, parce que cette organisation-là est portée par l'entreprise que je dirige, qui est Silver Alliance et dans laquelle vous avez des entreprises comme Audika, O², comme Nutrisens ou encore comme les senioriales. Donc voilà, je ne vais pas prendre plus longtemps la parole. Je reste à votre disposition. Nous avons aussi un stand sur le salon virtuel. Nous aussi, ça nous manque cruellement ces relations privilégiées avec vous, pour rire, pour parler, parce que c'est bien un écran mais c'est quand même passablement emmerdant toujours de parler tout seul. Donc voilà, à votre disposition et je peux vous confirmer une chose : on va vraiment faire beaucoup de choses dans cette opération Rêves de Seniors et on est vraiment qu'au début d'un changement radical de l'image qu'on porte en France des personnes âgées. Merci à vous.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Benjamin pour cette intervention.
Je peux déjà vous dire, publier juste pour la fin, pour la conclusion. Je ne sais pas si on le voit bien ici mais il y a une personne qui a mis "quelle belle notion... Quelle belle idée que cette notion de rêve", donc voilà, je pense que vous avez réussi à conquérir un peu les esprits concernant cette belle opération. Merci à vous !
Donc pour conclure, nous allons passer à un petit échange assez rapide et je vous rappelle que l'ensemble des personnes qui sont intervenues sur cette conférence sont disponibles et sont prêtes à répondre à l'ensemble de vos questions sur les différents stands dans la partie "particulier" du salon, mais ça ne nous empêche pas de prendre quelques petites questions.
La première, alors pour revenir sur l'intervention de Camille Mairesse, "que signifie le sigle PRIF ?". Camille, je vous laisse prendre la parole à ce sujet.
[Camille Mairesse]
Le sigle PRIF signifie "Prévention Retraite Île-de-France".
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]]
Merci pour cette précision. Alors, comme on l'expliquait au début, les actions du Prif sont destinées aux retraités franciliens, quel que soit leur régime de retraite mais il y a dans d'autres régions, d'autres organismes qui sont inter-régimes, qui sont similaires au Prif et qui proposent également d'autres actions.
Voilà, donc n'hésitez pas à vous renseigner si vous n'êtes pas franciliens. La deuxième question, elle est destinée à Camille Maillard sur les missions effectuées par Cokpit : "est-ce que les missions effectuées par en TPE, PME, start-up via Cokpit peuvent être rémunérées ?" Je vous laisse répondre.
[Camille Maillard]
Bonjour à tous. C'est un point, en effet, que je n'ai pas forcément abordé.
Oui, toutes les missions sont rémunérées et on a travaillé sur une tarification juste et encadrée, qui est une tarification journalière qui est la même pour l'ensemble de nos experts quelles que soient leurs compétences et quelles que soient leurs expériences et c'est une tarification qui est juste et suffisante pour valoriser l'expérience et l'expertise de ces seniors. On a fait le choix de ne pas être bénévoles et justes, pour être suffisamment accessibles à ces petites structures qui ne pourraient pas faire appel à du conseil, voilà. Et on rémunère, du coup, nos experts autour de 400 euros la journée.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Camille, pour cette réponse. Alors, sur le projet Malle d'Aventure qui a été présenté également, des personnes nous demandent quels sont les tarifs de cette malle et où peut-on la trouver ? Laure, je vous laisse répondre.
[Laure Alonso]
Oui, alors, la Malle d'Aventure est actuellement en prévente sur la plateforme ulule.com, qui est une plateforme de financement participatif pour les jeunes projets qui se lancent comme le mien.
Donc vous pouvez la retrouver sur Ulule, j'ai mis le lien dans la fenêtre de discussion et les tarifs sont de 28€ pour 3 mois, 52€ pour 6 mois et 95€ pour 12 mois.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Je pense qu'on peut passer à une dernière question.
La question est revenue à plusieurs reprises. Peut-être que je laisse, soit Thibault, soit Benjamin répondre à ces questions.
[Thibault Bastin]
Merci beaucoup. Du coup, pour le pour le projet Alphonse et comme toutes les solutions qu'on développe pour notre communauté, on veut que ce soit gratuit pour le bénéficiaire final, donc pour l'utilisateur, pour que ce soit accessible au plus grand nombre et pas juste, on va dire, à des personnes dans une grande ville et CSP+. Et c'est pour ça qu'au quotidien, on trouve des co-financeurs, donc ça peut être l'Assurance retraite Île-de-France qui nous accompagne, ou sinon des entreprises, tout simplement, qui sont engagées dans l'accompagnement des fins de carrière de leurs collaborateurs et qui souhaitent les accompagner dans cette transition de vie et donc du coup c'est 100% pris en charge pour le participant ou pour la participante.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci beaucoup Thibault et je vais redonner la parole à Benjamin qui voulait aussi ajouter un petit mot sur la question du financement de Rêves de Seniors. Bonjour et merci beaucoup Judith.
[Benjamin Zimmer]
Oui, je tenais juste à vous préciser qu'effectivement, l'opération Rêves de Seniors est financée sur les fonds propres de Silver Alliance, donc l'entreprise que j'ai fondée et que je dirige et également aussi avec les fonds de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, qui nous permet justement de réaliser ce projet et je tiens aussi à vous informer, parce que c'est un petit peu comme vient de vous le dire Thibault, où les rêves c'est nous qui les finançons. Les bénéficiaires n'ont rien à sortir de leurs poches. Et la deuxième chose, c'est qu'on va, à partir du mois de janvier, faire une campagne de crowdfunding sur une plateforme sur internet et l'idée pour nous va être justement - encore une fois, c'est pas tant l'argent qui compte - c'est surtout de faire connaître cette opération et donc on va solliciter les donateurs particuliers qui souhaiteraient mettre 10, 20, 50, 100, 200 euros dans la réalisation de ces rêves et associer leur nom et leur image à cette opération. Si ça vous intéresse, c'est quelque chose qu'on lancera en janvier et je pense que d'ici là, la Cnav vous aura informés de ce lancement. Merci.
[Judith Ahadjitsé-Amétépé]
Merci pour ces précisions, Benjamin et donc il est temps de clôturer cette conférence. Merci à tous les participants, à tous les intervenants, que ce soient les porteurs de projets de la Cnav, à savoir Malle d'Aventure, Alphonse, Cokpit, Rêves de Seniors. Également à Mélissa-Asli Petit, pour son intervention et à Camille Mairesse du Prif.
Si vous avez d'autres questions, nous vous attendons sur les stands des différents projets qui ont été ici présentés lors de cette conférence. Vous pourrez revenir sur des questions ou si vous avez des précisions à apporter ou même des témoignages, ça fait toujours plaisir d'échanger sur ces sujets-là. Merci à vous et bon salon.